Bonjour, vous êtes sur le point de lire une courte lettre ouverte sur ce qui nous anime et ce qui nous a poussés à créer «moi c'est toi». C'est notre façon d'entamer une conversation.

I. seul, parmi des millions

Nous vivons à l'ère du « partage », des « réseaux sociaux », de la connexion numérique ultrarapide entre les personnes d'un bout à l'autre du monde. Pourtant, les données indiquent que nous n'avons jamais été aussi isolés, déprimés, seuls. Surtout parmi les plus jeunes. Il s'agit d'une crise mondiale qui nous touche tous, au plus profond de nous-mêmes. Si ce n'est pas nous personnellement, nous avons tous des connaissances, des amis ou des membres de notre famille qui luttent contre des problèmes tels que la dépression et la solitude.

C'est pourquoi l'un des besoins les plus importants de notre société actuelle est de construire de solides réseaux sociaux d'amour et de véritables amitiés.

II. l'occasion

Nous pensons que la seule chose qui manque vraiment pour renforcer les liens est une bonne occasion d'entrer en contact. Surtout sous un angle complètement nouveau. Dans notre monde, nous voyons de plus en plus de vide, de peur de la différence, de l'autre, de moins en moins de profondeur. Au contraire, nous avons besoin de moments où nous franchissons la barrière de la uperficialité. Des moments où l'on se dit des choses que l'on ne se dirait pas autrement : « Situ n'avais pas été là, je n'y serais jamais arrivé ».  «Je n'ai jamais autant ressenti le besoin d'un câlin. » « Je ne vous l'ai jamais dit, mais je suis fier de vous avoir comme papa et maman ».

Le quotidien nous empêche souvent de nous exprimer pleinement et d'aborder les sujets qui comptent vraiment, et nous finissons par ne plus amais les exprimer.

Les meilleurs moments de notre expérience de vie sont dus aux contacts humains. Certains pensent qu'ils ne sont plus possibles.Mais ce n'est pas le cas, nous devons simplement trouver plus d'occasions pour que ces contacts se produisent.

III. le jeu

Pour tenter de créer le bon moment, nous avons imaginé une expérience : « moi c'est toi ». Il s'agit d'un jeu de société dans lequel il n'y a pas de limite de temps, de score, de gagnant ou de perdant.
Seulement des questions, et l'opportunité de prendre un moment par semaine, par mois ou par jour, pour se regarder dans les yeux et se parler.

Poser des questions aux autres. Reprendre contact avec ceux qui nous entourent. Sortir et rencontrer quelqu'un d'autre.

Niveau I

se connâitre

Des questions sur notre image et notre manière d'être afin de savoir comment les autres nous perçoivent.

Niveau II

s'exposer

Des questions que nous n'osons presque jamais nous poser, celles qui nous font dire ce que nous ressentons et qui nous permettent d'établir une véritable connexion.

Livello III

s'accueillir

Une façon de terminer la conversation en se rapprochant, en parlant de nos rêves et de nos désirs et en découvrant que nous ne sommes finalement pas si différents.

IV. créer de nouveaux moments ensemble

"moi c'est toi" est né en 2020, au plus fort de la pandémie. Un soir, je dînais avec mon père. Il m'a proposé de jouer au « questionnaire de Proust », une simple liste de questions personnelles pour mieux se connaître, comme on le faisait dans les fêtes il y a deux siècles. Ce soir-là, mon père et moi nous sommes dit des choses que nous n'avions jamais dites auparavant. Nous étions émus et nous nous sommes pris dans les bras.

Pendant la nuit, je me suis dit : mais est-ce qu'un jeu suffit vraiment à créer un tel moment ? Qu'en pensez-vous ? De quoi avons-nous besoin pour nous rapprocher ?

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